JE/TU (NOUS)
L’installation et la performance JE/TU (NOUS) ont été réalisées en collaboration avec Diane Rivoire. Ce projet est un dialogue qui cherche à situer un JE pluriel parmi un flot de paroles entrelacées, entre appropriation et identification.
Vues d'exposition à HIT, dans le cadre de la programmation HitStories par Flight of Fancy, octobre 2021
Crédits photographiques ©Eden Levi 2021 et ©Diane Rivoire 2021
— Je voulais pas, j’avais pas, tout ça, et puis, un peu comme, du tout assez, au début, tu vois, mais au début, oui oui, oh mon dieu, comme si, ah ouais, mmh, c’était comme si, non non, c’est marrant, ah ouais, mmh, ouais, ouais, au final, elle est, enfin voilà, ouais, enfin, oui, à fond, dans mon, là, c’est un truc, ça me, tu vois, je, je, je, mais, tu, toi tu, tu, tu l’utilises beaucoup, le, le je. Je, je sais pas si là aussi, c’est le je ?
— Ben, oui. Tout est, tout est à la première personne, parce que chacun•e parle pour soi. Et pour le tu... Je sais pas, moi je trouve que ça instaure une distance, en fait si le texte s’adresse à un tu, alors iel est forcément autre. Quand j’écris je, je sais où je suis, et même si le je c’est pas moi. Et si je est le personnage principal, je s’adresse à, à la personne qui lit, et qui devient tu. Mais iel a pas besoin d’être nommée tu pour être adressée. Tu vois? C’est toujours moi qui m’adresse à toi à travers le je, mais le je c’est pas moi, et y’a pas de tu.
— Ben, oui. Tout est, tout est à la première personne, parce que chacun•e parle pour soi. Et pour le tu... Je sais pas, moi je trouve que ça instaure une distance, en fait si le texte s’adresse à un tu, alors iel est forcément autre. Quand j’écris je, je sais où je suis, et même si le je c’est pas moi. Et si je est le personnage principal, je s’adresse à, à la personne qui lit, et qui devient tu. Mais iel a pas besoin d’être nommée tu pour être adressée. Tu vois? C’est toujours moi qui m’adresse à toi à travers le je, mais le je c’est pas moi, et y’a pas de tu.